La crise de la COVID-19 a eu un impact sur les consommateurs, les poussant à explorer des moyens d'agir mieux, tout en développant une multitude de nouvelles habitudes qui semblent perdurer. La fragilité individuelle, économique et environnementale que nous avons tous connue au cours de la pandémie mondiale suscite une nouvelle prise de conscience axée sur la santé, la protection alimentaire, l'environnement et la communauté.
La sécurité alimentaire représente également une priorité absolue, compte tenu du fait que la pandémie a mis la santé sous le feu des projecteurs, ainsi que les systèmes alimentaires sûrs qui restent l'une des principales préoccupations des consommateurs.
La consommation responsable est une tendance croissante. Près de la moitié des personnes interrogées pensent quetoutes les décisions prises dans leur vie quotidienne ont un impact sur l'environnement. Les consommateurs sont très attentifs aux défis liés au climat et à l'alimentation et souhaitent y répondre, individuellement et collectivement, de manière à faire la différence.
Cette tendance générale en faveur d'une prise en charge, de la pleine conscience et de l'empathie se veut mondiale, mais est d'autant plus forte chez les femmes instruites avec des enfants, qui souhaitent agir et changer le statu quo.
Le domicile a pris des allures de sanctuaire, de lieu de travail, de salle de classe, de centre commercial et plus encore, ce qui a amené à changer considérablement les routines et les rituels au quotidien. Grâce aux consommateurs soucieux qui réclament un mode de vie durable et sans déchet, des perspectives intéressantes s'ouvrent pour les marques agroalimentaires de manière à gagner en pertinence en participant à stabiliser ces nouvelles habitudes. Plus ces modes de vie sont faciles à adopter/maintenir, plus ils sont susceptibles de perdurer.
Privés de liberté et de choix au cours de la pandémie, les consommateurs souhaitent reprendre le contrôle de leur vie de bien des manières. Ils sont plus proactifs et cherchent des moyens de faire la différence, et ce dans leur vie personnelle, notamment à travers le choix de leur alimentation et des ingrédients, mais aussi dans l'environnement qui les entoure, par exemple en recyclant davantage. On observe également un regain pour les valeurs traditionnelles de « retour aux sources » telles que la cuisine maison, les repas en famille et la réduction des déchets.
L'évolution de la protection de la santé vers la prévention des maladies est l'une des tendances identifiées dans le rapport qui va perdurer, les consommateurs recherchant de plus en plus de produits qui répondent à leurs besoins émotionnels et fonctionnels. De plus, l'alimentation étant perçue comme un élément central du bien-être mental, les consommateurs grignotent « sans culpabilité ». Cela crée de nouvelles perspectives d'achats pour les marques qui se concentrent sur le profil « se sentir mieux » dans un monde post-COVID-19.
L'action des consommateurs dans la réduction du gaspillage alimentaire est particulièrement forte. En mettant davantage l'accent sur la planification des repas, plus de 50 % des personnes interrogées déclarent jeter moins de nourriture qu'avant la pandémie. Quatre sur cinq s'attendent à ce qu'ils en fassent tout autant voire qu'ils redoublent d'efforts pour éviter de jeter de la nourriture une fois les restrictions liées à la pandémie levées en changeant principalement de comportements.
La pandémie a rendu les consommateurs plus consciencieux, et a permis de développer un sentiment d'empathie. Ils ont une nouvelle appréciation des relations significatives avec les amis et la famille et avec les personnes qui les entourent. Le partage autour de la nourriture et des boissons joue souvent un rôle clé dans ces relations pour les rendre agréables et conviviales.
Les consommateurs sont également plus susceptibles de contribuer à la société dans son ensemble, et en particulier à la vie locale, ce qui offre aux marques la possibilité de se positionner autour du patrimoine/de la culture locale pour fidéliser leurs clients.