25 octobre 2023
Quels sont les éléments nécessaires à l'élaboration d'un rapport sur le développement durable pour une entreprise internationale telle que Tetra Pak ? Tetra Pak produit des rapports sur la performance environnementale depuis 1999, mais avec l'évolution des rapports et les réglementations à venir, les rapports sont aujourd'hui plus complexes et englobent des aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Après la publication du Rapport sur le développement durable 2022 Tetra Pak, Lisa Ryden, vice-présidente de la RSE, s'est entretenue avec deux de nos employés (Alice Ahlinder, gestionnaire d'approvisionnement junior et Gustav Sundström, responsable adjoint des produits, issus de notre programme Future Talent) pour évoquer les faits marquants selon eux ainsi que les domaines d'amélioration.
Lisa est chargée des efforts de développement durable sur le plan social de Tetra Pak et elle supervise également les rapports ESG, y compris le contenu du rapport sur le développement durable du groupe Tetra Pak. La conversation entre ces trois intervenants a également été l'occasion idéale de réfléchir à des voies d'amélioration et de développement pour les futurs rapports sur le développement durable.
Avec Gustav Sundström - responsable adjoint des produits, Lisa Rydén - vice-présidente chargée de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et Alice Ahlinder - gestionnaire d'approvisionnement junior
Une approche intégrée des rapports sur le développement durable
« La première chose à laquelle j'ai pensé, c'est que ce rapport présente une approche plus intégrée du développement durable. Je crois qu'il est important d'avoir une vue d'ensemble de nos efforts, car cela montre les multiples façons dont nous pouvons avoir de l'influence », estime Gustav Sundström. Lisa ajoute :
« Je suis ravie que vous l'ayez remarqué, car il s'agit d'un changement important. Auparavant, le rapport était une liste des accomplissements, mais nous avons beaucoup travaillé sur l'ajout d'un cadre et d'un contexte structurés pour chacun des sujets abordés dans le rapport, ainsi que sur le rôle de Tetra Pak. Le climat et le recyclage des emballages sont des sujets sur lesquels nous travaillons depuis longtemps, mais l'eau, la biodiversité et les droits de l'homme sont des exemples de thèmes qui n'ont été abordés que récemment de manière structurée.
Pour Alice, qui travaille dans le domaine de la gestion des approvisionnements, il est également évident que les thèmes du développement durable sont interconnectés et qu'ils sont pris en compte dans la plupart des secteurs d'activité de Tetra Pak.
Il est important de ne pas entretenir une logique de cloisonnement, car les problèmes de durabilité au niveau mondial sont interconnectés, et les solutions doivent en tenir compte », déclare-t-elle.
L'approche intégrée est devenue un élément essentiel des rapports sur le développement durable, en particulier avec les normes European Sustainability Reporting Standards (ESRS), qui visent à améliorer la qualité, la transparence et la comparabilité des rapports sur le développement durable des entreprises. Mais comme l'explique Lisa, il s'agit d'un défi et du temps est nécessaire pour la mettre en œuvre correctement.
« Cela nous pousse à adopter une approche cohérente des questions d'ESG dans la manière dont nous définissons les stratégies, les actions, les KPI et les objectifs. Il est vrai que nous sommes plus avancés dans certains domaines, comme le climat, ce qui est une bonne chose. Mais le défi consiste maintenant pour nous tous à approfondir notre compréhension du développement durable et à gérer notre impact, nos risques et nos opportunités dans de nombreux domaines », déclare Lisa.
Fixer des objectifs quitte à subir des critiques
« C'est une bonne chose de partager les progrès et les objectifs dans les domaines du développement durable pour lesquels nous ne sommes peut-être pas encore suffisamment avancés en tant qu'entreprise. C'est courageux, car cela permet aux autres de nous mettre au défi. Je pense qu'il est essentiel d'être transparent et d'adopter une attitude constructive pour recueillir des avis, développer nos connaissances et nous améliorer en permanence », estime Alice Ahlinder. Et Gustav d'acquiescer :
« C'est tout à fait vrai. Les entreprises peuvent hésiter à fixer des objectifs, car elles risquent d'être critiquées si ces derniers ne sont pas atteints. Mais il faut faire preuve d'ambition et prendre des risques pour progresser et tirer les autres acteurs vers le haut. »
Un pas en avant sur la scène de la durabilité sociale
L'un des domaines auxquels Gustav s'intéresse le plus est la durabilité sociale.
« C'est passionnant parce que cela permet d'évaluer l'impact sur les personnes tout au long de notre chaîne de valeur. Nous examinons tout, depuis l'impact de l'extraction des matières premières pour nos matériaux de base jusqu'aux conditions de travail des collecteurs de déchets », explique Lisa.
Le contexte local joue un rôle essentiel à cet égard.
« Les risques pour les personnes et les violations des droits de l'homme varient considérablement d'une région du monde à l'autre et d'un secteur d'activité à l'autre, et nous avons besoin de réponses adaptées au contexte. Un autre élément clé est la définition des priorités, car il est impossible de travailler sur toutes les problématiques partout. Nous adoptons une approche fondée sur le risque et utilisons des critères standardisés basés sur la gravité des impacts pour définir nos questions prioritaires », précise Lisa.
Une marge d'amélioration et un contexte plus large
Alors que la discussion porte sur les domaines à améliorer, Alice Ahlinder insiste sur les femmes occupant des postes à responsabilité, dont la proportion chez Tetra Pak a atteint 22 % cette année.
« Ce pourcentage n'est pas très impressionnant. Surtout aux yeux de ma génération, nous nous attendons à voir plus de femmes à des postes de direction. Mais par rapport à la moyenne du secteur, ce chiffre est peut-être encourageant. Il serait donc intéressant d'ajouter des statistiques à des fins de comparaison dans le rapport », déclare Alice Ahlinder.
Gustav est d'accord avec le point de vue d'Alice concernant l'égalité hommes-femmes. Il souligne également que les pourcentages sont préférables aux gros chiffres lorsqu'il s'agit de rendre compte du développement durable.
« Les rapports sur le développement durable présentent de nombreux chiffres, mais il est parfois difficile de savoir ce qu'ils signifient. J'aimerais encore plus de contexte. On voit aisément ce que représente une consommation d'énergie dans nos activités à 84 % renouvelable, mais je ne suis pas sûr de comprendre ce que représente l'économie de 131 000 tonnes de CO2 liée à l'utilisation de plastique d'origine végétale. Il serait également utile d'inclure des chiffres comparatifs », ajoute-t-il.
« Je suis ravie de constater que le pourcentage de femmes occupant des postes à responsabilité a augmenté cette année, et j'espère que cette tendance se poursuivra dans le prochain rapport », déclare Lisa. « Les comparaisons sont également une idée intéressante que nous examinerons », ajoute Lisa avant de conclure :
« C'est un cheminement. Dans certains domaines, nous avons parcouru un long chemin ; dans d'autres, il nous reste certainement beaucoup à faire. Alice et Gustav, merci beaucoup à vous deux d'avoir partagé vos réflexions sur le dernier rapport sur le développement durable. Il est très important que tous nos employés s'impliquent dans notre travail pour que nous puissions continuer à avancer ensemble. »
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